X
Craft

Le Shibori, Un Art Méticuleux

#gallery-1 {
margin: auto;
}
#gallery-1 .gallery-item {
float: left;
margin-top: 10px;
text-align: center;
width: 100%;
}
#gallery-1 img {
border: 2px solid #cfcfcf;
}
#gallery-1 .gallery-caption {
margin-left: 0;
}
/* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

BIEN-ÊTRE: Le shibori, un art méticuleux

À l’heure où partout dans le monde, les populations sont appelées à passer un maximum de temps chez elles, ce ralentissement forcé a donné un nouvel élan aux loisirs créatifs. Alors maintenant que vous avez fait pousser vos propres tomates et appris à confectionner votre pain, pourquoi ne pas ajouter à la liste de vos découvertes pendant le confinement une ancienne discipline du folklore japonais ?

Le Japon regorge d’une multitude d’artisanats sophistiqués dont la maîtrise requiert le plus souvent de nombreuses années de pratique. Certains d’entre eux néanmoins se prêtent à un apprentissage autodidacte chez soi. Dans notre série consacrée aux arts japonais, le shibori, cette ancienne technique de teinture, est la troisième discipline à laquelle nous vous proposons de vous essayer.

Le shibori est une technique japonaise traditionnelle de teinture à réserve qui permet de créer une infinie variété de motifs sur des tissus tels que le coton, le lin et la soie. Respectant un certain nombre de méthodes éprouvées, les étoffes naturelles sont pliées, nouées, cousues et tordues avant d’être teintes, généralement à l’aide de pigments végétaux, notamment l’indigo. Parfaitement adapté aux caractéristiques du tissu, le processus permet d’obtenir une immense variété de motifs incroyablement complexes. La garantie de nombreuses heures, voire même de jours, de semaines et d’années de joyeuses expérimentations.

Comment commencer ? Devenir maître en la matière nécessite bien entendu des années de pratique acharnée, mais les techniques de base sont faciles à appréhender avec seulement quelques outils, un brin d’esprit créatif et un soupçon de patience. Il vous faudra tout d’abord vous procurer le matériel requis. Respectez de préférence la tradition et choisissez pour commencer des textiles naturels, sachant que le coton blanc uni ou encore la soie moyenne sont les tissus les plus faciles à traiter. Munissez-vous ensuite de fil uni, d’une aiguille solide, d’un vieux seau, de gants en caoutchouc et, si possible, d’un kit naturel de teinture à l’indigo. Vous en trouverez facilement en ligne, par exemple chez Etsy. Si cela vous pose problème, pas de panique : n’importe quel colorant maison fera l’affaire pour apprendre les bases.

Il vous faut maintenant décider d’un motif simple à réaliser. Si les possibilités sont en théorie illimitées et si vous pouvez en principe laisser libre cours à votre créativité, mieux vaut pour commencer se cantonner à une technique simple. Consultez les ouvrages de Nicola Gouldsmith, Shibori: The Art of Indigo Dyeing, et de Janice Gunner, Shibori for Textile Artists, pour vous initier à toute une variété de méthodes traditionnelles, depuis le kanoko shibori (teinture à réserve par nœuds) jusqu’au nui shibori (teinture à réserve par points) et à l’itajime shibori (teinture par pincement entre deux moules en bois). Vous trouverez également en ligne d’innombrables blogs consacrés à cet artisanat, avec des explications faciles à suivre et un large aperçu d’idées de shibori à faire soi-même.

Voilà, il ne vous reste plus qu’à faire le grand saut ! Car rien de tel pour apprendre que de plonger les bras jusqu’aux coudes dans un seau d’indigo.

Crédits photos : Alex Rebbeck

Back to top